Visiteur indésirable [Klaus/Djendal]

L’automne arrivait, cette saison qu’il appréciait tout particulièrement, car la plus fructueuse de toute, il pourrait avec de la tactique et de la prévenance, multiplier son effectif par deux. Plus que quelques mois avant l’hiver, ces longues semaines, ou les nuits se rallongent, mais aussi ou le gibier se prépare à passer l’hiver. Et plus que le gibier, ce sont les Lycans, mi-hommes, mi-loups, le pilier même de son commerce qui s’agitait. L’hiver. Il aime cette saison, parce que la nourriture manque, les tensions augmentent entre les deux peuples de la nuit, et les Lycans doivent parcourir plus de distances chaque jour pour se nourrir, et ramener assez de proies pour la meute. Car oui l’hiver, la viande se fait plus rare. C’est dans cette optique que se prépare cette année encore, Klaus. L’automne n’est que le début de la richesse, il passera vite et laisseras place au froid et a la neige, qui rendront encore plus vulnérable à ses sorts, ces êtres attrayants. Mais l’hiver n’est pas encore là.

Quand bien même, prévoyant pour ses petits « protégés », il envoyait chaque jour un groupe de ses plus fidèles compagnons dans la forêt. Qu’il chasse et ramène à profusion assez de nourriture pour passer l’hiver sans soucis. Une marchandise en bonne santé, est une marchandise qui se vend bien. « Monstre », « Salaud », « infâme », tant de appellations infondées, car tout ce qu’il prend à ces jolis bêtes aux appendices de loups, sont leurs libertés. Et qu’elle liberté ? Dans ce pays ou les conflits sont omniprésent, les territoires Lycans grignotés peu à peu, par l’influence humaine, et vampirique. Ne sont-ils pas bien mieux ici ? Nourris ? Blanchit ? Se prélassant toute la journée dans l’attente que quelqu’un vienne les achetés ? C’est une facilité de vie que jalouse le reste de la population. Et tant que des clients se présenteront, il n’arrêterait pour rien au monde son commerce.

Une autre opinion que la majorité, il ne se voile pas la face. Pour lui, ces Lycans sont stupides de vouloirs retournés dans leurs grottes ou leurs forêts, de préféré les saletés de dehors au confort chaud de son manoir, et des habitations de leurs futurs possesseurs. Et les manifestants, hypocrites de se caché la vérité. Car tout être à cette notion de supériorité ancrée profondément en soi. Néanmoins, Klaus est confiant. Bientôt, cette majorité aux pensées absurdes devront se plié devant ses idées. Car bientôt, le monde aura besoin de son élevage.

L’allemand, habillé d’habits couteux et luxueux, tenait ses réflexions devant le feu de la cheminée de son salon le plus grand. Un verre de sang dans la main du vampire, son sourire dans l’éclairage tamisé de la pièce était des plus inquiétants. Son assurance augmentait de plus en plus. Ses arènes l’enrichissaient toujours plus, et bien qu’il partage les gains avec son associé, tout deux y trouvait leurs comptes. Et ses ventes n’en finissaient pas. Quel merveilleux boulot, pour recevoir autant d’argent et de plaisir à l’exécuter ! Il était heureux, oui ravi, de l’avancé de sa propre économie. Et maintenant accompagné de ses favoris, il se permettait de les gâté un peu.

Ha, ces deux là. Les deux jumeaux les plus intéressent qu’il ais put rencontrer dans sa longue vie. L’un doux, respectueux, et très docile, le second, indomptable, malin, au caractère bien trempé. Il els aimait tout autant l’un que l’autre, car chacun, malgré leurs visages semblables lui donnait une panoplie de sentiment varié et divertissantes. Rey et Noah, qui ces derniers temps recevait beaucoup plus d’attention de leur maitre. Le temps libre qu’il se permettait, il le passait avec eux. Et même si ces derniers avait bien du mal à laisser derrière eux leur passé, Klaus essayait encore et bien avec du mal pour le plus récalcitrant, à les dompter par divers cadeaux, et doux traitements. Il faisait énormément d’efforts pour ne pas les prendre comme bon lui semblait, comme il le ferait a n’importe quel autre lycan. Non ces deux là, il les prenait avec des pincettes, se penchait sur leur cas, comme sur un casse tête chinois. Son territoire est grand, protégé par certains de ses Lycans qui cachaient la véritable présence du manoir en l’entourant de leurs traces. Feignant leur territoire. Une autre protection protège son domicile. Ses illusions. Ces barrières qui le rendent invisibles aux étrangers est une protection viser contre ces insectes humains, armés d’eau bénite et de balles d’argent. Et bien oui, pour pouvoir vendre sa marchandise il doit la protéger, c‘est aussi un autre bon coté à vivre sous son toit. Si par malchance un hunter découvrait le pot au feu, Klaus serait le premier à l’arrêter. Non, personne autre que ses clients ne doivent toucher à ses adorables créatures.

A présent l’allemand se trouvait devant la fenêtre. Il l’ouvrit et posa son verre sur le rebord, le regard observant son domaine avec beaucoup de fierté. C’est fou ce que l’on peut avoir avec de l’influence et beaucoup d’argent. Une douce odeur se fit amener à lui par la brise de la nuit. Son regard descendit jusque dans la cour intérieur ou une jeune fille se trouvait la, assis au beau milieu d’un groupe de lycans, eux allongés autour d’elle. Lui tenir chaud ou la protéger, quel que soit leurs raisons, ils semblaient beaucoup l’apprécier. Cette jeune humaine qu’il avait ramené avec lui. Il la chérissait. C’est une compagnie autre que les lycans, plus fragile, plus subtile, qui a besoin d’attention. Autrefois il voulu la transformer en vampire, mais ce serait gâcher cette merveilleuse vie qui défilait devant ses yeux. La voir grandir, s’épanouir, c’est ce qu’il veut. Il s’amusait devant cette scène attendrissante de sa jeune compagnie qui s’occupait avec beaucoup de tendresse des lycans. Mais alors une autre odeur lui vient. Plus agressive, dont il connaissait très bien le gout ferreux. Et cette odeur était assez forte pour qu’il constate sa présence à l’intérieur de son territoire. Il espérait bien que ce ne soit pas l’une de ses bêtes. Comme tout bon propriétaire de ces lieux, il quitta la fenêtre et prit son long manteau noir pour sortir en dehors. Il traversa la cour, s’arrêtant quelques instants pour ordonner aux lycans qui entouraient toujours la gamine de la protéger pendant son absence, et eux savait bien que s’il lui arrivait la moindre égratignure ils seraient gravement punis. D’un calme mesuré, mais d’un bon pas il chercha la source de ce dérangement. Il marchait entre les arbres se laissant guider par la trace odorante fraiche. Et de loin il les vit. Un Lycan, et un être plus humains. Mais dont la vitesse de décomposition lui indiquait qu’il était un vampire. Klaus est maintenant irriter. Non pas qu’un lycan ais tuer un vampire. il se refusait tout lien avec ces conflits inutiles, mais il se sentait furieux d’avoir laisser la guerre s’installer au-delà des frontières de son domaine. Il observa ensuite le vainqueur. Jeune, vigoureux, mais quel déraisonnable d’être venu jusqu’ici. Il le trouvait séduisant recouvert de sang, et il ne pouvait le laisser repartir sans lui faire payer les dégats qu’il as causé à son territoire. Y taché le sol d’un cadavre non voulu était une faute à réparer, et d’avoir voulu traverser le territoire qu’avait tracé ses lycans en était une seconde. Bien deux dettes à lui faire payer. Une œuvre en plus dans sa collection ne lui ferait aucun mal.

D’un pas calculé il s’approcha du garçon. Son regard glacé, le scrutant avec attention. Il s’annonça en marchant délibérément sur une brindille, pour attirer l’attention du Lycan. Sur Le blond se faisait sentir une multitude d’odeur de lycan, dut à son activité. Il s’arrêta à distance raisonnable de son vis-à-vis et ne daigna plus aucun regard au cadavre entre eux. les personnes de son espèce ne l’intéressaient pas. Seule la famille royale avait une importance à ses yeux. C’est bien grâce à la princesse Layla qu’il as put s’installer ainsi.

- Tuer sur mes terres voici une surprise bien peu charmante. Je me présente Klaus Wolkoff, maitre de ce lieu où vous avez posé le pied sans autorisation. De plus… avec un tel cadeau.
Un rapide coup d’œil vers le mort, pour accentuer ses mots.

- Pourrais-je connaitre l’identité de notre aventureux visiteur.

L’environnement changea tout autour des deux personnes, les arbres semblaient se mouvoir se rassembler coinçant Djen dans une cercle tracer par une multitude de végétation et de tronc. L’illusion avait débuté dès que le Lycan avait put croiser son regard.

Djendäl haletait, et scruta le corps de son adversaire déchu, baignant dans son sang, inerte. Le jeune homme avait déjà tué par le passé, et cette notion ne lui était donc, pas vraiment étrangère. Toujours était-il qu'il avait encore un peu de mal à ôter la vie, en dépit de son bon caractère. Mais là, il n'avait pas eut le choix : c'était le vampire qui s'était jeté sur lui, au sanctuaire. Enfin bon... ce qui est fait, est fait, comme disait le dicton, et maintenant, il devait retenir ses émotions ; c'est comme ça qu'il deviendrait fort...

Il soupira, et s'essuya le front pour effacer les perles de sueurs qui l'en parsemaient, quand soudain, il entendit le bruit d'une brindille, et se retourna immédiatement. Un homme - vampire, vu son odeur - se tenait là, et le fixait. Djendäl se mordit la lèvre, furieux contre lui-même : à cause de ses pensées, il n'avait pas flairé le danger qui arrivait, et en plus, cet homme était recouvert d'odeurs, et était donc, par conséquent, extrêmement indiscret face à un odorat de lycan ! Quelle honte... Bref. Le sibérien se releva, et le toisa, hostile. L'aura de cet homme et le calme de son visage avaient quelque chose de dérangeant. Mais, mieux fallait attendre avant d'agir. De plus, son combat avec le vampire l'avait épuisé, mine de rien. En restant calme, il reprendrait des forces.

Le vampire prit soudain la parole. Sa voix était en parfaite harmonie avec le reste de son corps : calme, douce, et dérangeante. Djendäl l'écouta avec attention, et se rendit compte de son erreur. D'accord, il avait pénétré sur un territoire ennemi, et il avait un peu... sali le sol, certes. Soudain, Klaus - car c'était ainsi qu'il se nommait - lui demanda qui il était... et avait bien sur rajouté "aventureux", ce qui donnait une nuance d'ironie à ses propos, et signifiait au garçon qu'il allait avoir de gros problèmes. A présent, il hésita avant de répondre, mais le fit quand même, d'une voix calme, quoi qu'un peu tremblante :

-Je suis Djendäl. Djendäl Arslegard.

Ah... que dire de plus ? Que demandait-il de plus ? La méfiance de Djen avait atteins son paroxysme, si bien qu'il n'osait plus rien dire. Car c'était bien grace à sa méfiance qu'il avait survécu jusqu'ici. Et à sa ruse, mais là, elle lui serait inutile. Il ne tenterait pas le bluff non plus, ce serait suicidaire avec un vampire comme Klaus ; il le sentait, cet homme était très puissant. Plaisanter avec lui pourrait s’avérer fatal. Il lui semblait, cependant, que la moindre des choses à ajouter serait celle-ci :

- Si j'ai pénétré sur votre territoire, je m'en excuse, car je ne connais pas vraiment cette partie de la fo...

Il s'interrompit nettement : le décors autour d'eux avait changé. Il ne saurait dire vraiment ce qui se passait, mais la nature elle-même lui apparaissait comme indésirable et hostile. Les arbres bougeaient, et bientôt, Djendäl fut bloqué entre la végétation, impossible de bouger. Il paniqua, se débattit, mais en vain. Le choc lui compressa la poitrine lui coupant le souffle. Le jeune lycan observa Klaus avec animosité, qui se tenait devant lui. Cependant, il ne dit rien, et attendit que les choses se passèrent. De toute manière, il était bel et bien coincé, alors se débattre était inutile, et il ne voulait montrer aucun sentiment de faiblesse à son interlocuteur - bien que ce soit déjà fait.

- Que se passe-t-il ? s'enquit-il avec un calme qui le surprit lui-même.