O villain, villain, smiling, damned villain ! [ Huhu ~ ]

Que dire en premier ? Que dire son le caractère ô combien imprévisible de cette jeune fille ? Tout d'abord, c'est un fait, elle est gentille. Pas gentille dans le sens niaise et marguerites. Non, gentille dans le sens bon sens de la vie. Elle sait ce qui est juste, ce qui ne l'est pas, elle sait juger correctement sans non plus faire de favoritisme. Anastasia est ce genre de fille à qui on peut aire confiance rien qu'avec un regard. Personne ne l'a regretté jusque là en même temps elle a vu presque personne alors bon. Néanmoins, cette gentillesse a quelques limites. Elle ne supporte pas d'être prise pour une imbécile. Certes, à première vu, elle a l'air plutôt innocente et prête à gober n'importe quel mensonge mais c'est tout autre qui se cache derrière ce masque involontaire. Intelligente, la voir se faire prendre par une quelconque arnaque, c'est rare. Voir.... jamais arrivé encore. Qu'est-ce qu'elle risque de toute manière . Qui irait s'amuser à arnaquer une Suilatnie ? Et puis, elle est aussi très patiente Ana. Les tâches qui demandent du temps ne lui font aucunement peur, elle s'y attaquerait avec plaisir même. Malheureusement, personne n'a la patiente de la demoiselle, cela donne donc quelques petites disputes qu'elle n'a jamais apprécié. Puis au final, comme elle s'en fiche les trois-quart du temps, c'est toujours elle qui gagne, par pur chance, ou par pur patience.

Heureusement, comme tout bon humain bien constitué, elle a aussi des défauts. A ne pas prendre à la légère. Sa franchise en premier. Même si, au premier abord, on pourrait considérer cela comme une qualité, avec Anastasia, que neni ! Elle est franche, pour de vrai, du tac au tac. Si quelque chose ne va pas, elle le dit, sans gêne, sans rougir, sans faire de détour. Elle le dit en toute simplicité, comme si elle disait bonjour, comme si de rien n'était. Le pire, c'est qu'elle n'a pas conscience que parfois, ça peut blesser. Mais qu'importe. Si ça blesse, ça blesse toujours en bien. Autant dire la vérité et être honnête plutôt qu'hypocrite en racontant des mensonges comme on respire. Plus, elle est très, mais alors très, autonome. Ce n'est pas pour rien que maintenant elle est chez Kalus et non dans sa maison que ses parents avaient préparer pour elle et sondit fiancé. Elle a horreur de suivre les ordres d'une personne qu'elle pense trop peu autoritaire. L'exemple le plus courant est son père : papa-poule, aucune autorité, résultat, un frère délinquant avec le titre de Duc.

Prévoyante. Oui, elle l'est. Elle ne fait pas quelque chose avant de l'avoir décider. Pas de coup de tête, ce n'est pas prudent. Ça n'apporte rien de bon et en plus, ça l'ennui. Vous aimerez faire un gâteau au chocolat avec rien d'organiser vous ?! Ce n'est pas logique, c'est très embêtant et par dessus le marché, à la fin, ça ne ressemble à rien. Le problème avec elle, c'est qu'elle est étourdie par moment. Oublier si ou ça, même quand on a un bon cerveau, ça peut arriver, même pas que rarement. C'est aussi pour cela que souvent on la retrouve dans le couloir, une mine de jeune fille en pleine réflexion pour savoir où est-ce qu'elle avait posé tel ou tel chose. Et puis, mine de rien, c'est aussi une fille clémente. La peine de mort ? Jamais de la vie ! Trop barbare à son goût. Non, chacun avait le droit de vivre, qu'il soit monstre ou à demi, qu'il soit humain ou idiot. Si une personne avait souffert presque 9 mois voir plus pour donner la vie, ce n'était pas pour la retirer d'une manière brutale. Non, la vie, elle était faite pour vivre, pour découvrir de nouvelle choses, de vivre de nouvelles expériences, de savoir, d'apprendre, de rencontrer des gens. Vous l'avez deviner, Anastasia refusait de voir quelqu'un mourir alors qu'il avait encore la vie devant lui. Mais par contre, elle n'était pas contre la vente de demi-humain. De nos jours, si on faisait ça pour vivre, pourquoi pas ? Ce n'était pas comme si ces Lycans allaient mourir la seconde après avoir été acheté un prix hors norme -ou alors c'est que les gens n'avaient vraiment rien à faire de leur vie et avaient trop d'argent dans leurs poches. Sadique ? Loin de là ! Elle n'appréciait pas que l'on fasse du mal pour un rien, mais elle n'était pas contre non plus. On peut dire que Ana est quelqu'un d'indécis. Pas tellement grave si on prend en compte le fait qu'elle adore câliner les choses toutes mignonnes. Souvent elle s'amuse avec les Lycans que Klaus a avant de les vendre, certains ressemblent tellement à des peluches ~ C'était son point faible en quelque sorte. Ana avait toujours une pointe de regret quand Klaus emmenait ses petites bêtes tout mimi.

Bien évidemment, cela reflète l'âme encore un peu naïve de la jeune fille. Un peu rêveuse en quelque sorte. Une jeune fille comme les autres, qui aimerait que tout se passe comme elle le veut, que tout aille bien. Dommage, try again, elle n'est pas née dans la bonne vie, pas au bon siècle et pas dans le bon pays. Enfin, cela ne dérange absolument personne. Qui pourrait en vouloir à ce minois si attirant ? Qui voudrait lui faire du mal -merci de ne pas compter les lycans et vampires dans le lot- à cette fille qui ne demande qu'un peu de bonté dans ce monde de brutes ? De toute manière, la vie d'Anastasia est loin d'être terminée. Elle a bien le temps de changer d'ici là ~~

Tout commence un jour ensoleillé. Oui drôle, l'histoire se passe en Norvège, le soleil est omniprésent, la neige est une chose encore plus légendaire qu'un pingoin faisant de la technonik sur un morceau de gazon boueux. Dans la famille ducale Suiltanie, c'était un jour comme les autres. Ou presque. Voir pas du tout. Le deuxième enfant est née, le deuxième hériter. Héritière pour être précis. Anastasia. Quel joie de l'avoir. Quel joie d'avoir un membre de plus dans cette famille. Elle était si belle la nouvelle née. Elle était si fragile. On eut peur qu'elle ne vive pas au delà de ses trois mois. Ses parents, déjà surpotecteurs avec son grand-frère mais qui en plus étaient trop laxistes, avaient peur pour la santé de leur fille. Alors ils s'isolèrent dans une forêt, là où l'air était plus facile à respirer, là où tout avait l'air plus simple. Le truc c'est qu'en fait, Anastasia n'avait pas une santé fragile. Elle était robuste. Forte comme sa grand-mère. M'enfin, ça, c'est la décision trop hâtive des parents trop idiots. Alors Ana vécu dans un milieu pur, clair et frais. Plus frais qu'en ville en tout cas. Son grand-frère, Celester, avait cinq ans de plus qu'elle. La belle vie qui l'attendait la petite. Eh bah non. Try again, same player. You haven't choose you life, family. How bad.

A peine eut-elle cinq ans la petite fille qu'elle s'intéressait à la vie. Les livres que lui proposait les servants étaient certes, un peu trop philosophique pour elle, mais de toute manière, c'était ça qui l'avait aidé à se forger le caractère qu'elle a aujourd'hui. Petite déjà elle savait citer les plus belles œuvres du monde, elle savait chanter, faire de la poésie et surtout, rester calme. Car oui, elle aurait pu, comme n'importe quel petite fille de son âge ayant un grand-frère un peu perturbateur, suivre le mouvement, devenir une petite rebelle, dire des gros-mots et des bras d'honneur. Dieu soit loué, elle préférait plutôt lire seule dans sa chambre plutôt que d'assister aux soirées qu'organisait son frère sans la permission de ses parents, le laissant bien entendu faire comme bon lui semblait. Après ils s'étonnaient qu'il tourne mal, se disant pourtant qu'il a reçu une des meilleures éducations et blablabla. Au moins, ils avaient encore Anastasia. Un peu comme la fierté des Suilatnie, elle n'en fut pas moins jalousé par son grand-frère qui lui faisait bien comprendre aux fils des années qu'elle dérangeait. Un peu comme la fois où il avait brûler sa bibliothèque avec comme seule excuse qu'il avait lâché une allumette allumée sans le faire exprès. C'était quand elle avait 7 ans et lui 12. Très mature en effet. Et très intelligent. En tout cas, elle ne lui en a pas tellement voulu, on lui en faisait une nouvelle avec tous ses anciens livres plus des nouveaux et Celester n'essaya plus d'y toucher sous peine de ne plus avoir d'argent de poche. C'est assez naïfs des enfants.

Et puis le temps passait. Lentement mais surement a dit un jour la tortue au lièvre et l'année où Anastasia atteint ses 12 ans, elle fit une découverte assez... Déstabilisante. C'était une "grande fille" déjà, elle savait de quoi était faite la vie -d'eau fraîche et de verdure, ce qu'étaient les dangers, ce qu'il ne fallait surtout pas approcher et ce qu'elle pouvait toucher. Alors maintenant, elle avait le droit de se balader en forêt, seule et tranquille. Depuis un moment déjà, la solitude était comme une bouée de sauvetage pour elle. Entre ses parents trop bavards et sur-protecteur et un frère qui vous détestait, il y avait de quoi faire trop de bruit, même dans un manoir perdu au beau milieu d'un climat doux. Et soudain, elle entendit des bruits. Effrayants, suspects... Des bruits qui normalement, aurait fait crier à la mort n'importe quel jeune fille de 12 ans. Mais non, pas Ana. Elle était curieuse de nature la petite, alors au lieu de courir vers son chez-elle, elle préférait s'approcher de plus près. Et là, la découverte. Elle vit un homme, en sang, par terre dans la forêt. S'il n'était pas encore mort, il le serait dans peu de temps. Rien dans son cerveau ne tournait correctement. Aucune information ne pouvait passer. Sauf une. L'aider. AHAH ! Beaucoup aurait rigoler de sa stupidité. Qui serait assez fou pour aider une inconnu qui en plus, pouvait encore se faire attaquer ? Bah Ana. Elle l'emporta chez elle le plus discrètement possible. Son frère était en ville pour une fête, ses parents étaient surement en train de dormir. Elle en profiterait donc. Elle essaya de se souvenir comment on soignait une personne. Elle avait lu récemment ce genre de livre, cela ne devrait pas être trop dur de s'en souvenir. Elle fit donc le nécessaire. L'homme était allongé sur son lit, l'air apaisé mais qu'importe : la jeune fille avait maintenant la certitude qu'il ne mourrait pas. Et là, elle se sentit plus léger, d'un coup. POUF, envolé les ennuis de la tête, les famines dans le monde, les guerres et le reste. Ah oui non. Le monsieur venait de se réveiller. Et sans voir le coup arriver -bah oui, trop rapide le blessé- Anastasia se retrouva à terre, l'homme à demi-momie au dessus- d'elle, sa bouche tellement proche de sa gorge qu'elle sentait son souffle. Apeurée, haletante, elle voyait sa fin proche et remarqua quelque chose : toutes ses blessures étaient entièrement guérite. Alléluia ! Miss Suiltanie, bienvenue dans la cinquième dimension ! C'est alors que, les larmes aux bords des yeux, elle vit ce même homme se relever comme si de rien n'était, remettant ses vêtements et la regarder. Elle avait eu peur c'est vrai. Mais bizarrement, elle sentait que ce sentiment s'en allait, peu à peu. Alors d'un coup, cet homme lui expliqua tout. Qui il était, ce qu'il était, d'où il venait, pourquoi ses blessures n'étaient déjà qu'un simple cauchemar loin de lui. Et elle comprit. La vérité de ce monde, la vérité tout court. Les scientifiques et autres personnes de ce genre avaient déjà émient des hypothèses sur les vampires -hypothèses déjà lu bien sûr- mais jamais, JAMAIS, Ana ne pensait en tomber sur un vrai.

Et puis plus rien. En moins d'une minute il avait disparut.Rien qu'en clignant des yeux, il n'était plus là. Anastasia cru à un rêve, une sorte d'illusion. Et si c'était encore une des farces de son grand-frère ? Peut-être. Mais quand le soleil se leva, quelques minutes plus tard, elle vit très distinctement les tâches de sang laissés par Klaus. Ah oui, okay. NB > les vampires, ça existe bel et bien. Et on rajoute qu'Ana venait d'en soigner un. Et curieuse comme elle est, elle alla chercher de nouveau ce Klaus. Parce que des questions, c'est pas ce qui lui manquait. Alors elle a cherché. Longtemps. Sans jamais oublié cette nuit. Elle avait elle-même changé son lit et jeter le tout dans une rivière. Elle avait fait en sorte que personne ne se rende compte de ce qu'elle avait "découvert". Durant trois longues années, Anastasia avait cherché, partout, absolument partout -dans les environs de chez elle. Elle avait demandé à plusieurs personnes dans le village si un certain Klaus habitait par là, la réponse était toujours négative. Aucune trace de lui, rien, nada. Comme s'il n'avait jamais existé. La belle affaire quoi. Même ses parents n'en savaient pas plus et, je m'en foutiste qu'ils sont, n'ont même pas pensé que ça pourrait être dangereux pour leur fille adoré de chercher un type avec un prénom pas Norvégien. Et un soir, alors qu'elle le cherchait un peu plus loin que son périmètre habituel, elle sentit des présences étranges. Lourdes même. C'est là qu'elle les vit. Tous ces yeux rouges autour d'elle. Tous ces monstres. A la faire pâlir de peur. A la faire hurler. A bah tiens, c'est ce qu'elle a fait. Sauf que, seule dans une forêt, loin de chez elle, c'était pas le must pour appeler à l'aide. D'un seul coup, alors que tous les monstres allaient se jeter sur elle, une présence à la fois peu familière mais connue apparut. Le même homme. Klaus. Genre c'était maintenant qu'il se pointait alors qu'elle le cherchait depuis la nuits des temps ? Quelques minutes plus tard, une marre de sang. Plus aucun bruit. Juste le souffle rapide d'Anastasia. Et encore une fois il disparut. Mais cette fois-ci, elle n'eut pas besoin de le chercher. Elle se trouvait en face d'un manoir, énorme, pire que le sien. Comment cela se faisait-il qu'un aussi grand château soit aussi discret ? Illusion ? Maybe. Un peu lugubre, quelques fleurs et il serait parfait. C'était donc là qu'habitait Klaus. On pouvait dire qu'ils s'étaient entre-aidé. Elle le sauve une fois, il la sauve une autre fois. Si le destin était pas bien fait...

Elle n'y entra cependant pas. Ce n'était pas polie et le soleil commençait à montrer le bout de son nez. Pendant un an, elle réfléchissait sur cet endroit. Est-ce qu'elle avait le droit d'aller le voir ? Est-ce qu'il allait dire quelque chose ? Est-ce que cela n'allait pas le déranger ? A l'âge de 16 ans, elle se décida enfin. C'était quit ou double. Alors que son frère était surement en train de jouer dans les maisons closes, elle laissa une lettre à ses parents, leur disant simplement un énorme mensonge : elle allait dans un endroit fort fort lointain, laissant son héritage pour son frère et s'en alla. Elle dû chercher un très long moment -du genre quelques jours, dieu soit loué, elle avait prévue le coup- avant de voir de nouveau le château. Toujours aussi sombre en tout cas. Elle y entra sans gêne -ou presque, traversa quelques couloirs, ouvrit discrètement plusieurs portes avant de tomber sur une pièce un peu moins glauque que les autres avec une silhouette, assise sur un fauteuil qui avait tout l'air de valoir plusieurs lias de billets. Elle s'approcha lentement avant de reconnaitre le vampire -comment ne pas le reconnaître ? Il a toujours le même visage, même après trois ans. Une seule phrase était sortie de sa bouche à ce moment là.

-Dis Klaus... Je peux rester avec toi ?

Sans même tourner la tête vers elle, amenant son verre de vin à la bouche, il ne lui répondit qu'un simple "Si tu veux". Et depuis, elle n'est plus jamais repartie.