Vertigo Pearl
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![Vertigo - White Pearl [ Huhu ~ ] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) | Sujet: Vertigo - White Pearl [ Huhu ~ ] ![Vertigo - White Pearl [ Huhu ~ ] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Lun 22 Aoû - 20:44 | |
| Carte d'Identité
|  | Nom : Drake (par adoption, il ne se sert plus de ce nom) surnommé Pearl par les Hunters, c'est le nom qu'il a adopté actuellement
Prénom(s) : Vertigo
Âge : 19 hivers depuis déjà bien... 350 ans.
Nationalité : Islandais
Race : Lycan
Hiérarchie : Demi-Sang
Sexualité : Bi
Caractère : Provocateur - persévérant - curieux - téméraire - paresseux - nonchalant - joueur - susceptible - sans illusions - moqueur - gamin - insolent - superficiel - capricieux - a constamment besoin d'attention - orgueilleux
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Vertigo a cessé de vieillir physiquement (et mentalement, diront certaines mauvaises langues) depuis un certain temps, et conserve par conséquent un corps long, pas particulièrement grand, à l'aspect hors du temps, glacé dans la fin de son adolescence. Pas une ride, pas une trace du temps passé ne vient faire l'affront de marquer cette peau d'albâtre, sur laquelle le soleil ne semble pas avoir de prise, pas plus que les cicatrices. On pourrait presque se dire que le Demi-Sang est né de glace et de neige, s'il n'y avait sa façon de se déplacer, irradiant de grâce et de fluidité prédatrices et provocantes. Puis il y a cette chevelure, du genre qu'on n'oublie pas, d'un blanc de neige irréel, et qui tombe jusqu'à mi-cuisse du lycan en une cascade soyeuse, dont il prend assez soin -c'est son étendard personnel, celui qui lui permet d'être repéré facilement.
Du blanc, du blanc encore... Fade, alors, Vertigo ? Non, non, jamais, ce serait oublier l'améthyste glacé de ses yeux, brillant d'éclats le plus souvent moqueur ou malicieux, logé sous de longs cils un peu plus sombres, relevé de quelques anneaux d'acier à ses oreilles. Le Demi-Sang aime d'ailleurs beaucoup les mettre en valeur en jouant sur les teintes de ses vêtements, lesquels semblent souvent sortis de son époque natale, tout en coupes anciennes, encore qu'il daigne s'adapter quand il lui faut se fondre parmi les humains, même si certains remarqueront les discrets crocs qui pointent à chacun de ses sourires.
Enfin, il faut savoir que la pleine lune révèle un loup relativement fin, au pelage blanc et au regard violet envoûtant, plus taillé pour la vitesse que pour la force, comme le constaterait facilement un spécialiste, notant les longues pattes, tout en muscles fins. Son poil est assez long, d'une blancheur de neige et soyeux, doux, Vertigo ne supportant pas d'avoir l'air négligé ou broussailleux. Cependant, il serait dangereux de sous-estimer le Demi-Sang sur sa silhouette, quand on connait la force des lycans, et il a en réserve une rapidité et une souplesse rare.
[An 1661]
La forme dans la cage, immobile, ne gronde plus depuis quelques heures déjà, attentif. Il a entendu l'agitation des gens, là-haut, sur le pont, le son des éclaboussures, puis celui de l'abordage. Il jubile. Oh, ça ne lui rendra pas sa liberté, ni les landes enneigées de son pays natal. Mais ça a quelque chose de jubilatoire, de se dire que ses geôliers payent le prix fort pour avoir osé le mettre en cage -ils l'ont enchainé, lui, ils ont trouvé le point faible, la faille pour ceux de sa race.
La cage était tombée, traçant un carré net dans la neige que la pleine lune faisait scintiller. Et l'astre nocturne avait fait luire l'éclat cruel de l'argent plaqué sur les barreaux. Il avait compris, bien sûr, qu'il était piégé, il le savait dès que le son de la chute de la cage avait cessé de résonner à ses oreilles, et pourtant... Il s'était élancé, encore et encore, contre cette construction qui avait l'orgueil de vouloir le retenir, la douleur se mêlant à la fureur, montant, l'envahissant... En vain.
La mer le berce doucement alors qu'il relève la tête en entendant les pas descendre vers lui, l'odeur de sang et de poudre portée par le courant d'air -de l'air frais, pur, au gout salé, tellement tentant... Sa masse de muscles et de poils blancs reste au sol, à distance prudente des barreaux, son regard braqué sur la porte de la cale alors que quelques silhouettes la passaient, et il découvrit ses crocs en grondant sourdement lorsqu'il reconnut le capitaine du navire et responsable de sa capture, celui qui avait osé l'enfermer ici, parmi les soieries et les richesses, comme une pièce de collection.
"Seigneur... Qu'est-ce que c'est que ça ?"
La voix était belle, décida le lycan blanc, se redressant dans sa cage, et elle était teinte d'étonnement, certes, mais également de respect, presque d'émerveillement. Le capitaine du navire, lui, n'en pensait pas autant, et une moue dégoûtée passa sur son visage en regardant ce qu'il considérait comme un fauve, se murant dans le silence jusqu'à ce qu'une arme pointée sur une partie sensible de son anatomie ne le convainque de changer d'avis et de répondre.
"Un loup, un loup blanc. C'est un grand seigneur proche de l'Eglise qui l'a commandé. Vivant, qu'il a dit, et il a fourni la cage, et les consignes pour le capturer. Mais ce... ce fauve est une vraie saloperie. Un démon dans un corps de loup. Son regard est... malsain, même un grossier personnage comme vous peut le voir, et il donne l'impression de comprendre ce qu'on dit."
L'autre, le pirate, devait-il apprendre plus tard, s'accroupit devant sa cage, sans crainte, le scrutant, ignorant l'avertissement selon lequel il allait se faire arracher le bras.
"J'ai entendu... Pas mal de légendes, sur des loups qui courent sous la pleine lune, humains seulement le temps du jour. Sur des loups que l'argent blesse, que l'Eglise fait abattre et brûler."
Un sourire franc traversa son visage buriné.
"Si c'est le cas, ça nous fait un point commun, boule de poils. Y'a vraiment un esprit derrière ton pelage ?"
Le lycan hésita, laissant pour la première fois retomber la rage dévorante qui l'avait maintenu dans cet état depuis déjà quelques jours. Son corps de neige chaude remplaça celui de loup, la cascade de cheveux blancs retombant dans son dos sous le regard stupéfait de l'assemblée. Puis ses lèvres légèrement plus carmines que sa peau s'entrouvrirent, sur une voix rauque d'avoir trop peu parlé et trop grondé.
"Il parait, oui."
Echange de regards, le bleu de l'un rivé dans l'améthyste de l'autre. Et la question, venue du pirate, insolite aux oreilles du Demi-Sang :
"Tu n'as pas peur de moi, de ce que je pourrais te faire ?
-Non."
Le sourire dévoile ses crocs, pas rassurant pour deux sous, alors que la forme de l'adolescent se rapproche des barreaux d'un mouvement fluide, prédateur, insolent. Que risque-t-il ? Pire que ce à quoi on l'a réduit ? Il ne croit pas. Même mourir est moins humiliant, même mourir de la main d'un humain.
"Que sais-tu de ce que ça fait, d'être capturé, enchainé, mis en cage comme un animal ? Que sais-tu du parfum de la neige et du vent au travers des barreaux ? Du goût du sang versé sous la lune ? Si peu. Et que sais-tu de moi ? Encore moins. Alors je vais t'apprendre un ou deux détails : tu peux me faire mal, me vendre, tu peux m'enchainer, si ça t'amuse, tu peux me tuer, me torturer... Primo, ça ne me brisera pas. Et secundo..."
La voix se fait enjôleuse, douce, trop pour l'améthyste qui étincelle de lueurs et pour l'éclat discret des crocs sous les lèvres alors qu'une main neigeuse brave l'argent des barreaux d'un mouvement fluide, allant effleurer un visage tanné par le soleil.
"Je te promets que ça te retombera dessus."
Effleurement de griffes sur la peau déja chargée de cicatrices, dans le silence. Les yeux saphirs posés sur lui ne lui font plus rien. A la limite, il préfère ce regard franc à ceux de peur et de mépris qu'on lui a adressés jusque là. Avec la patience de ceux qui ont tout leur temps, sans la peur des mortels, il attendit, droit, gorge nue, vulnérable. Il connaissait les humains, leurs convictions, leurs folies, leur orgueil, leur Dieu impitoyable et intolérant... Le silence pesant des environs paraissait être un beau linceul -de la neige aurait été mieux, un cercueil de flocons pour garder à jamais son corps blanc- mais les lieux convenaient, à défaut.
"Tu as un nom ?"
La question était tout aussi insolite. Un... nom ? Une de ces séries de sons que les humains utilisaient entre eux pour se reconnaitre ? Chez lui on se servait des odeurs de chacun, marque unique, contrairement à un prénom.
"Non."
[An 1677]
Il avait l'air inchangé depuis cette année, bien plus tôt, où William l'avait baptisé à l'eau de mer, en riant : même silhouette d'adolescent, en muscles et finesse, même peau neigeuse malgré le soleil et les embruns...
"Vertigo !"
Il dévale les cordages avec une habilité inhumaine, abandonnant son poste d'observation favori, le nid de pie, un froncement de sourcils assombrissant son regard de gemme mauve. Ce n'est pas le meilleur moment pour descendre, il ne pourra pas percevoir les mouvements des courants et du vent pour aider le navire, s'il n'est pas sur le pont... Et s'il ne peut pas aider, il savait que les navires royaux gagneraient du terrain plus rapidement encore qu'en ce moment. Mais on ne désobéissait pas à William Drake, capitaine de l'Ombre Blanche, aussi se retrouva-t-il quelques instants plus tard dans sa cabine, sagement. Il avait l'air si sérieux... Non. Grave, en fait.
"Vertigo..."
Il est nerveux, le lycan le sent, dans chaque fibre de son être. Le regard saphir court de son compagnon court sur ses poignets couverts par ses manches sans que le Demi-Sang ne s'en rende compte alors que le capitaine l'attire dans une étreinte chaleureuse alors qu'au loin on tire un coup de canon.
"Je suis désolé"
Clac. Sensation des fers sur ses poignets. Il ouvre des yeux stupéfaits, n'y croit pas, baisse le regard sur ses poignets enchainés, sur l'éclat de l'argent, séparé de sa peau par une fine couche de tissu. Un doigt se pose sur ses lèvres, lui interdit de parler.
"Ils croiront que tu es un otage. Ils penseront que ton attachement pour moi n'est qu'un choc. Ils te libèreront quand tout sera fini. Pardon, Vertigo... Pardon, mais il faut que tu vives."
Il tourne sur ses talons, sort vivement, malgré les cris et les protestations du jeune lycan, verrouille la porte. Sur le pont, un son sourd indique que l'on passe à l'abordage.
[XVIII° siècle et suivants]
Il voyagea, ne parvenant pas à choisir s'il préférait naviguer parmi les hommes ou intégrer une meute, incapable de faire le deuil d'un certain pirate mort sur le pont de son navire pour qu'il soit libre, ne parvenant pas vraiment à lui pardonner, convaincu qu'il aurait pu le sauver. Ne parvenant pas à se fixer définitivement dans une meute, et trouvant chez ses congénères un désintérêt total à l'idée de naviguer, il oscilla entre les mondes, retenus à l'un par le souvenir d'un pirate lui ayant offert la liberté, de l'autre par des instincts et un sens du devoir inculqué lors de son enfance. Mais les blessures se refermèrent doucement, surement, alors que le lycan, lui, découvrait les joies du monde. Genre... les vampires ? les Hunters ? Joie. On aurait pu s'attendre à ce que tout cela fasse mûrir l'ex pirate. Ce fut l'effet inverse.
Vertigo se renferma dans ce que d'aucuns appelleraient une crise d'adolescence. Et c'est connu, plus ça vient tard, pire c'est. Il avait un peu plus de 150 ans quand il décida que le monde était une immense blague, une saloperie dont les codes étaient périmés, et que puisque c'était comme ça, il allait embêter le monde autant que l'univers lui cassait les pattes. Et c'est avec sa persévérance butée qu'il entreprit cela. Ses cibles préférées ? Les humains normaux manquaient de répondant, étaient trop mous, trop peureux, et puaient de plus en plus la pollution. Les Hunters étaient agaçants, mais en les titillant, il pouvait en tirer quelque chose même si le problème ensuite était que ces petits marrants s'amusaient à le ficher, à échanger leurs informations sur sa petite personne. En soi, ce n'était pas si désagréable, d'être une célébrité dans son genre, même si ça signifiait avoir un ramassis d'incapables pressés de faire leurs preuves sur le dos régulièrement. Les vampires, déjà, étaient plus dangereux. Ces vilaines petites créatures avaient même des troupes spéciales pour exterminer les lycans, du genre assez efficace, mais l'avantage était qu'ils réagissaient au quart de tour à la moindre provocation, et offraient un jeu plus amusant que les humains, malgré tous leurs gadgets.
De fil en aiguille, de combat en rencontre, il avait fini par en entendre parler, de cette ville, où les siens se rassemblaient, pas trop loin de la mer, où l'on se faisait la guerre, où il pourrait peut-être s'installer, qui sait, s'intégrer et où des choses pas nettes se déroulaient -un terrain de jeu idéal, en somme, autant que potentiellement mortel.
Vertigo contrôle le temps -pas celui de l'horloge, non, celui qui se manifeste par coups de vents et de tonnerre, brume et neige (la météo donc). Il va de soi que l'exercice demande une certaine connaissance du climat et de ses mécanismes. En effet, si le Demi-Sang veut un effet sur la longée, il est obligé d'influer les éléments déjà présents, avec une certaine dose d'inertie. Et s'il préfère un effet immédiat, il est obligé de "forcer" l'environnement à s'adapter à sa volonté, ce qui fait que ce qu'il aura suscité ne durera pas, les conditions climatiques normales reprenant vite le dessus.
Exemple : Pour créer de la brume, s'il la veut dans la durée, il lui faudra le temps de rassembler l'humidité du coin, d'arranger les masses d'airs chaudes et froides de façon à ce que sa brume se crée d'elle-même etc... C'est long. S'il la lui faut de suite, il peut forcer la brume à se créer, mais elle ne durera pas beaucoup plus longtemps que l'utilisation de son pouvoir.
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