Combat acharné ! Partie 2 [SOLO Djendäl]

Il filait comme une ombre à travers la végétation, à toute allure, cherchant à s'éloigner au maximum de son agresseur, qui, bien entendu, le suivait également. Il ne souhaitait pas s'en assurer, car il le sentait. Grâce à son ouïe fine, il put savoir que le vampire sautait de branches en branches ; le bruit des feuilles qui tombaient le lui confirmait. A un moment, il n’entendit plus rien, et sut que c'était le bon moment. Il fit volte face, et, deux secondes plus tard, percuta le vampire de plein fouet, et sentit qu'il lui avait coupé le souffle. Il rebondit sur un arbre, et, avec une agilité surprenante, sauta sur sa poitrine, et le plaqua au sol, pour lui assener un puissant coup dans la gorge. Il sentit ses crocs transpercer la chair de son ennemi, qui glissa ses pieds sous la ventre de Djendäl... Trop tard, ce dernier fut propulsé contre un rocher, en grognant méchamment. A moitié assommé, il se releva avec une légère peine, son dos endoloris, puis avisa le vampire qui s'était redressé. Tous les deux se regardaient, le désir évident de tuer demeurait dans leurs yeux.

- Tu... n'arriveras... jamais... Sale... lycan... haleta-t-il, tu vas crever... ici !

Il cracha comme un félin à nouveau, puis, une main à sa gorge, se jeta sur Djendäl, qui roula sur le côté, fou de rage. Hélas, trop lent ! le vampire planta ses crocs dans son avant bras, ce qui fit crier le loup. Immédiatement, avec sa main valide, vif et puissant, il griffa horriblement la tête de son agresseur, qui se recula aussitôt, en lâchant un juron.

- Qui va mourir ici, hein ? provoqua Djendäl, la queue battante de fureur.

Malgré l'aura noire du vampire, il ne se sentit pas du tout intimidé, et se recula à bonne distance, d'un seul bond, pour prévoir ses mouvements. Les feuilles volèrent autour de lui, et son regard vert se fit de marbre : il venait d'avoir une idée des plus intéressantes. Il tenait à attendre ce que le vampire ferait, et, ce dernier réagit au quart de tour : il voulut frapper le jeune homme, mais celui-ci, esquissa un sourire, et prit sa forme humaine une seconde avant l'impacte. Son ennemi le rata donc, et le lycan attrapa son poignet, et, sans pitié, le brisa de sa force, sous le hurlement du vampire :

- Trop lent, navré, mais là, c'est fini.

Il n'attendit pas d'avantage, et sortit une lame de sa poche de veste. Une lame qu'il avait trouvé dans la ville, près d'une église, il y a deux semaines, et qui, possédait des propriétés des plus étonnantes : elle était humide d'eau bénite. Il la lui embrocha dans le cœur, ou du moins, pas très loin de celui-ci, le regard féroce, et le corps tremblant d'excitation. Aussitôt, le vampire gémit, et s'effondra au sol, les lèvres retroussées.

- En...foi...ré...

Il voulut retirer le poignard avec ses dernières forces, mais Djendäl le maintenait ferme. Il se laissa tomber sur le sol, une ou deux minutes plus tard, ses jambes à jamais immobiles, la bouche entre-ouverte, dévoilant ses crocs ensanglantés. Il allait mourir. La dernière chose qu'il vit, c'était le regard vert de son ennemi triomphant. La dernière chose qu'il entendit, ce fut le hurlement de victoire, qui retentit dans toute la forêt, faisant s'envoler les oiseaux.